Qui est tu et que fais tu

Je grandis dans une famille très heureuse où j’étais attendue. C’est cela que vous souhaiteriez entendre, n’est-ce pas ? La vérité, c’est que c’est tout le contraire. Je suis l’enfant d’une tueuse à gage. Je n’étais même pas voulu à la base. En même temps quand on est conçue en cavale, on est rarement voulu. Et puis bon, une criminelle a autre chose à faire que de pouponner. Fuir par exemple. Elle a bien entendu voulu se débarrasser de moi, ratant à plusieurs reprises et finalement elle m’a donné la vie. Ma génitrice est passée de criminelle en cavale à mère en cavale. Tellement en cavale que je n’ai longtemps pas existé officiellement. Et cela complique beaucoup de choses. Je n’ai pas eu la vie facile. C’est peut-être pour cela que dès que j’ai pu, j’ai pris mon indépendance et suis rentrée en apprentissage en armurerie. En profitant pour m’inscrire comme citoyen d’un pays, mais je ne sais plus lequel. Tout comme je ne sais plus de quel sexe on m’a affubler, jouant en permanence sur les deux tableaux pour me sortir de diverses situations, résidus de ma vie avec ma mère.

Lors de mon apprentissage, je logeais chez mon employeur qui me considérait comme sa fille et m’a appris tout de son métier. On a même fini par devenir associé. Et puis on a entendu parler d’une ile et décider de nous y installer. Cette île aurait forcément besoin de force de sécurité, qui elles auraient besoin d’arme et donc nous pourrions leur en vendre. Ce fut décidé, on alla s’installer là bas, dans un quartier quelconque. Et nos espoirs furent vite dépassés quand des gangs commencèrent à faire leurs apparitions. Nos ventes d’armes augmentèrent considérablement.

Ayant vécu toute mon enfance dans un climat assez dangereux, ces gangs m’attiraient et je les observais attentivement, cherchant à faire des affaires avec eux. Le premier qui me répondit fut le gang WEALTH GANG et leur marcher fut assez simple. Je pouvais faire affaire avec eux si je tuais mon associé en gage de bonne foi. J’avais une semaine pour y réfléchir. Et le sixième jour je tuais mon formateur et associé d’une balle dans la tête, devenant le fournisseur de ce gang.

Depuis, je continue de travailler pour eux et j’ai même quelques intermédiaires, si bien qu’on me connait sous le pseudo d’Eon, référence à l’incertitude de mon sexe, mais seuls les grands pontifes savent qui se cachent sous ce nom. Les autres me connaissent comme Valerian Flibustier, un nom d’emprunt que je me suis choisis depuis un bon moment, le gentil petit armurier, ou armurière, ils ne savent pas trop.